Mes chers amis, nous vous aimons tellement.

Votre vie éternelle est une succession de commencements et de fins.

Certains sont si subtils que vous ne les remarquez même pas. Vous achetez une pomme à l’épicerie, la mangez et compostez les déchets, sans jamais songer à la lignée des pommiers qui ont traversé des décennies de commencements et de fins pour produire des fruits qui portaient des graines, à leur tour, des arbres qui produisaient des fruits qui portaient des graines… et ainsi de suite, juste pour vous apporter cette pomme.

Vous ne voyez pas les fleurs qui se sont transformées en fruits, récoltés par celui qui se lève chaque matin pour travailler dans les vergers. Vous ne voyez pas la pomme transportée par camion jusqu’à l’usine de transformation, étiquetée, emballée, mise en boîte, puis envoyée chez votre épicier.

Tant de commencements et de fins surviennent pour cette petite pomme tout au long de son existence ! Lorsqu’elle est prête à évoluer au-delà de cette forme, vous êtes attiré par elle et complétez ainsi sa raison d’être. Même les pommes jetées changent de forme et donnent une nouvelle vie à d’autres créations.

Pendant ce temps, dans votre propre corps, des millions de cellules meurent et des millions d’autres naissent. Vous ne pouvez même pas imaginer les débuts et les fins qui se produisent dans votre propre biologie en l’espace de quelques secondes.

Si les cellules étaient des êtres humains sur votre Terre, vous verriez des populations entières mourir et de nouvelles émerger. C’est remarquable. Vous n’êtes plus le même corps que l’année dernière. Tant de changements ont eu lieu.

La Présence Divine qui vit en et au-delà de toute création est en constante évolution, achevant son aventure sous une forme, recommençant sous une autre.

Même si vous deviez « arriver » à un état où la vie est si parfaite que vous ne souhaitiez jamais changer, à un moment donné, vous désireriez davantage : plus de croissance, plus d’amour, plus d’expérience. Vous n’êtes jamais fini. Vous êtes la vie elle-même, constamment en vie.

Vous êtes la Présence de l’amour, en expansion, en évolution, en croissance et en transformation, mais toujours le même amour. Repensez à votre enfance. Peut-être désiriez-vous tellement un jouet que vous ne pouviez penser à rien d’autre. Si vous l’obteniez, vous l’aimiez et jouiez avec chaque jour, jusqu’à ce qu’une nouveauté attire votre attention. Si vous ne l’obteniez pas, vous finissiez par vous concentrer sur autre chose.

En grandissant, vous avez désiré des relations, des voitures, des emplois, des maisons ou des objets, et vous les avez aimés passionnément pendant un temps. Mais comme toutes les relations, qu’elles soient humaines ou matérielles, votre intérêt ne dure que tant que l’amour demeure présent et grandit.

Toutes choses et tous êtres doivent poursuivre leur évolution, sinon ils finiront par changer de forme. Dans le monde tridimensionnel de vos sens, il est difficile de se libérer des belles formes que vous appréciiez autrefois. Il est déjà difficile de se séparer d’une tasse de café chérie, mais il est souvent impensable de se détacher de la présence physique d’un être cher dont la disparition semble prématurée.

Et pourtant, même dans le deuil, l’amour se mêle au désir. Vos connexions joyeuses avec l’esprit naissent dans ces moments où l’amour est présent, mais le désir est temporairement suspendu.

Vous sirotez peut-être une tasse de café en pensant à une belle matinée passée avec votre mère, votre sœur, votre épouse ou une amie. Soudain, un cardinal se pose devant votre fenêtre et vous regarde droit dans les yeux, vous rappelant que votre être cher est avec vous, savourant lui aussi ce souvenir.

Vous pourriez trouver du réconfort dans une sieste et vous réveiller avec la sensation de rendre visite à l’être aimé. Vous pourriez pleurer sur l’épaule d’un ami, qui vous racontera avoir vu le nom de votre être cher dans un endroit inhabituel le lendemain.

De bien des manières, l’amour et la vie perdurent éternellement, malgré les débuts et les fins tridimensionnels, malgré les changements et malgré l’apparence de la perte. La vie est toujours en mouvement. L’amour évolue constamment.

L’esprit de votre tasse préférée continue de vivre dans chaque objet précieux. Ce que vous aimiez dans l’emploi que vous avez perdu vous reviendra dans un nouvel emploi, sans ce que vous n’aimiez pas.

L’argent perdu donne naissance à une nouvelle créativité, de nouvelles relations et de nouvelles opportunités.

À chaque commencement, il y a une fin. À chaque fin, un nouveau commencement. Et à chaque instant, une opportunité d’aimer. Alors, alors que vous et votre monde traversez des débuts et des fins, n’ayez crainte. Ne vous inquiétez pas.

Le changement est inévitable. L’évolution est en marche, même lorsqu’elle semble être une dévolution. Des jardins entiers poussent à partir de compost composé de formes autrefois pleines de vie. Les graines meurent et donnent naissance à des plantes qui produisent encore plus de vie.

La chenille meurt à sa forme pour renaître sous la forme du papillon. Les périodes de paix succèdent souvent à la guerre. Les périodes d’harmonie succèdent souvent à la détresse. De saines habitudes et de nouveaux niveaux de bien-être naissent souvent de la maladie. Les éveils spirituels massifs succèdent souvent à la tragédie. La vie continue de vivre. L’esprit d’amour en vous aspire toujours à plus.

Et s’il est certainement possible de grandir sans transitions douloureuses, lorsqu’elles surviennent, rechercher un amour plus profond est la chose la plus bienveillante que vous puissiez faire pour vous-même et aller de l’avant. Je suis là. Je suis là maintenant.

Quel amour puis-je trouver en cet instant ?

Que vous terminiez une phase de votre vie, en commenciez une nouvelle ou que vous stagniez, vous faites partie d’un flux de vie éternel.

Vous ne finissez jamais. Vous ne disparaissez pas.

Source